dimanche 29 janvier 2012

Mort d'un bijoutier à Cannes : quatre suspects écroués


le 29 janvier 2012 à 17h33 , mis à jour le 29 janvier 2012 à 17h41

Quatre hommes, faisant partie des neuf personnes arrêtées mercredi dans l'enquête sur le meurtre d'un bijoutier lors d'un braquage, ont été mis en examen et écroués dimanche.
Le drame s'était produit le 26 novembre à Cannes : un bijoutier âgé de 42 ans, Thierry Unik, avait été tué d'une balle dans la tête juste après l'irruption dans sa boutique d'un commando de voleurs cagoulés et munis de casques de moto. Il avait été immédiatement abattu lorsqu'il s'était levé de son bureau dans sa modeste bijouterie de quartier. Dans l'enquête sur ce meurtre, le procureur de la République de Grasse, Jean-Michel Cailliau, a annoncé dimanche la mise en examen de quatre hommes, qui faisaient partie des neuf personnes arrêtées mercredi, et qui ont été écroués.
Au terme de 96 heures de garde à vue, le tireur présumé et deux de ses acolytes ont été mis en examen pour vol aggravé avec violence ayant entraîné la mort et association de malfaiteurs, a précisé le magistrat lors d'une conférence de presse. Le dernier suspect, qui n'a pas participé directement au braquage, a été mis en examen pour détention d'armes et de munitions.
Des braqueurs "très violents, très nerveux"
Ces quatre individus, âgés de 22 à 37 ans, étaient connus des services de police, dont le tireur présumé, le plus âgé, un père de famille habitant Cannes. "Il a un passé un peu agité, des peines anciennes liées à des vols aggravés il y a dix ans", a dit le procureur. Son avocat, Me Fabien Collado, a expliqué que son client avait reconnu un tir accidentel. Il n'était "pas venu avec l'intention de tirer sur M. Unik" et "regrette" son geste, "bouleversé pour la famille de la victime, mais également pour sa propre famille", selon le conseil.
Parlant d'"enquête exemplaire", le procureur a souligné qu'"on n'a pas affaire à des braqueurs professionnels", mais à des individus "très violents, très nerveux". "Quand vous voyez sur une vidéosurveillance qu'un bijoutier est au sol atteint par un projectile et que des malfrats continuent à enjamber le corps dans un sens et dans l'autre pour aller vider les présentoirs, c'est très net que l'appât du gain passe avant tout pour eux", a commenté Roland Gauze, directeur interrégional de la police judiciaire à Marseille, lors de la même conférence de presse.
Quatre individus ont participé au braquage, mais le quatrième n'a pas encore été "totalement identifié", a précisé Jean-Michel Cailliau, soulignant que d'autres interpellations pourraient intervenir. Les armes utilisées, parmi lesquelles un pistolet automatique, un fusil à pompe et une réplique de M-16, ainsi que des objets comme des casques de moto ou des présentoirs de la bijouterie, ont été retrouvés près de Cannes et dans le Var pendant l'enquête menée par la police judiciaire de Nice, qui a mobilisé au cours des dernières semaines jusqu'à "40 personnes (...) en permanence jour et nuit", a souligné le procureur de la République. Les cinq autres personnes arrêtées mercredi - trois femmes et deux hommes - avaient été mises hors de cause et relâchées au cours des 48 premières heures de garde à vue.

«Concordia» : il faudra de sept à dix mois pour enlever l'épave


La société Costa Crociere prépare un appel d'offres aux rares sociétés dans le monde en mesure d'effectuer cette opération.

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L'épave du Costa Concordia, échouée devant l'île italienne du Giglio, le 25 janvier (© AFP Filippo Monteforte)
Il faudra de «sept à dix mois» pour enlever l'épave du paquebotConcordia qui s'est échoué près de l'île italienne du Giglio, une fois qu'une entreprise aura été désignée pour cette opération, a indiqué dimanche le commissaire en charge de la catastrophe Franco Gabrielli.
La société Costa Crociere, propriétaire du navire, prépare un appel d'offres qui sera lancé rapidement aux rares sociétés dans le monde en mesure d'effectuer cette opération et ces dernières répondront en préparant un plan de récupération du navire, a indiqué Franco Gabrielli.«Ces deux passages devraient durer environ deux mois. A partir de cette date X, et tenant compte des limites que les conditions météo et marines peuvent imposer, il faudra de sept à dix mois pour enlever l'épave», a déclaré le commissaire devant la presse encore présente sur l'île du Giglio où le Concordia s'est échoué le 13 janvier.
Evoquant les mouvements du navire qui ont entraîné dimanche matin une suspension des recherches des corps des disparus, Franco Gabrielli a assuré qu'ils étaient «physiologiques», liés «à la marée basse ou aux vagues».
L'épave du Concordia qui bouge normalement de 2 à 3 mm par heure, se serait déplacée dans la nuit de 3,5 cm environ en raison d'un vent fort et de grosses vagues, entraînant ainsi l'interruption des recherches.
Gabrielli a cependant insisté sur la volonté des autorités italiennes de poursuivre les recherches des corps des disparus dès que cela sera possible, assurant qu'il considère comme «un impératif moral la restitution des corps aux familles».
Désormais, 16 personnes manquent encore à l'appel selon une liste publiée sur le site de la préfecture de Grosseto en charge de l'identification des corps des victimes. Le bilan provisoire de la catastrophe est de 17 morts, dont 16 ont été identifiés.

Romney favori pour la primaire de Floride


Deux sondages créditent l'ancien gouverneur du Massachusetts de 42% des intentions de vote des électeurs républicains à deux jours du vote.

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Le candidat républicain Mitt Romney, le 27 janvier à Cap Canaveral, en Floride (© AFP Emmanuel Dunand)
A deux jours d'une primaire cruciale en Floride, le modéré Mitt Romney est donné nettement vainqueur face à son rival conservateur, Newt Gingrich, dans la course à l'investiture républicaine en vue de la présidentielle de novembre, selon deux sondages publiés ce week-end.
Une enquête NBC/Marist publiée dimanche attribue à l'ancien gouverneur du Massachusetts 42% des intentions de vote des électeurs républicains de Floride contre 27% à l'ex-président de la Chambre des représentants.
Ce dernier avait remporté haut la main la précédente primaire en Caroline du Sud le 21 janvier.
L'ultraconservateur Rick Santorum se situe en troisième position avec 16% des intentions de vote, suivi par l'isolationniste Ron Paul avec 11%. Seulement 4% des personnes interrogées ont dit ne pas avoir encore décidé pour qui elles allaient voter mardi.
«Toute cela veut dire que Romney est la force dominante dans l'élection de mardi», souligne Lee Miringoff, directeur de l'Institut Marist.
Un autre sondage rendu public samedi soir donne également 42% des intentions de votes à Mitt Romney, mais avec une avance de seulement 11 points sur Newt Gingrich (31%).
Ce sondage a été conduit par téléphone auprès de 800 électeurs républicains du 24 au 26 janvier par l'Institut MasonDixon Polling and research pour le compte de plusieurs médias de Floride dont le Miami Herald. Sa marge d'erreur est de 3,5 points, tout comme pour le sondage NBC/Marist conduit auprès de 3.141 électeurs républicains.
(AFP)

Djokovic: "J'ai survécu à tout"


Quoi qu'il arrive à l'avenir, cet Open d'Australie 2012 restera à part dans la carrière de Novak Djokovic. Cette troisième victoire à Melbourne, le Serbe est allé la chercher au plus profond de lui-même, passant près de 11 heures sur le court lors de ses deux derniers matches face à Murray et Nadal.



Novak Djokovic affole les compteurs depuis douze mois. Depuis dimanche, il détient un record. Celui de la conférence de presse la plus tardive de l’histoire des finales de Grand Chelem. Il était 3h40 du matin à Melbourne lorsque le Serbe est venu répondre aux questions des journalistes. Dans une ambiance détendue. "Vous êtes nombreux à être restés. Merci !" "Nous sommes obligés", répond un confrère en rigolant. "Je sais que vous êtes obligés. Mais faites semblant d'avoir envie d'être là!" plaisante Nole, provoquant l'hilarité de la salle. Djoko a toutes les raisons d'être de bonne humeur. Oui, il va se coucher tard, mais c'est pour la bonne cause.  Aujourd'hui, plus qu'hier, il figure dans l'histoire du tennis. Et il en est fier. Fier "de faire partie de cette histoire".
Sa plus grande satisfaction, c'est d'avoir surmonté une fin de tournoi incroyablement difficile. Andy Murray, en demies, puis Rafael Nadal, en finale, lui ont tout fait. Mais ils ont contribué à le grandir, à l'installer dans son costume de très grand champion. "Vous savez, je vis pour de tels moments, explique-t-il. Tous mes collègues vous le diront. On travaille dur, on consacre notre vie à notre sport. Et c'est pour vivre de tels moments, pour jouer des finales comme ça." Cette victoire, il la place tout en haut dans son gotha personnel. "Avec celle de Wimbledon, parce que c'est le tournoi que je rêvais de remporter. Mais là, d'avoir joué six heures, c'est incroyable, incroyable, insiste le désormais triple vainqueur de l'Open d'Australie. Rien que de savoir que c'est la plus longue finale de l'histoire, ça me fait pleurer, vraiment."
"Je comprends ce que Rafa ressent"
A chaud, pas sûr que Djokovic mesure ce qu'il vient d'accomplir. Il est juste heureux et soulagé. "Vous ne pouvez pas imaginer, répond-il quand on lui demande ce qu'il a enduré physiquement dans cette fin de tournoi. Ça ne sert à rien de parler de ça. La seule chose qui compte, c'est que j'ai survécu à tout. C'était un effort incroyable de survivre, physiquement et mentalement." Mais à l'instar de Nadal, qui expliquait juste avant avoir apprécié la souffrance ressentie tout au long du match ("de la bonne souffrance" selon les termes du Majorquin), Djokovic a pris du plaisir lui aussi. Et cela va au-delà du dénouement qui lui a été favorable. "Je suis tout à fait d'accord avec lui, confie le Serbe.  J'ai peut-être eu un sentiment un peu similaire dans quelques matches, mais rien d'équivalent à ceci. Vous souffrez, vous essayez de faire bouger vos jambes, de vous pousser un peu plus loin, pour un nouveau jeu. Vos doigts de pieds saignent. Tout est exacerbé, mais vous aimez cette souffrance. Alors je suis d'accord avec Rafa."
Evidemment, la victoire aidant, la souffrance passera sans doute plus vite pour lui que pour Nadal. Psychologiquement, surtout. Septuple bourreau de l'Espagnol en autant de finales depuis mars 2011, dont trois en Grand Chelem, Djoko compatit. "J'ai été dans cette position il y a quelques années, rappelle-t-il. J'ai perdu des demi-finales et des finales contre lui et Roger dans des tournois du Grand Chelem. Alors je comprends ce qu'il ressent." Excellent second rôle dans l'ombre de l'imposant duo helvético-espagnol, Djokovic a attendu son heure. Il la vit en ce moment, et l'impose aux autres.
Et ce n'est peut-être pas fini. Il pense déjà à Roland-Garros, où il briguera un Grand Chelem à cheval sur deux saisons. "Je veux bien faire et aller pour la première fois en finale à Paris, prévient-il. Je n'y suis jamais allé et j'ai le sentiment que cette année je suis prêt pour ça." Djokovic est prêt à tout. A tous les défis. Mais chaque chose en son temps. Pour l'instant, il veut "profiter du moment" et surtout se "reposer". Et Djokovic d'annoncer qu'il va prendre quelques semaines off, avant de "revenir au bureau". Finies les heures supp’. Il est 4 heures du matin à Melbourne. Novak Djokovic s'en va, au bout d'une des plus folles journées de l'histoire du Grand Chelem.

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