dimanche 1 avril 2012

Autisme : Journée mondiale de sensibilisation ce lundi


PSYCHOLOGIE ET SANTÉ


Le 2 avril est la date de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, reconnu grande cause nationale pour cette année. A cette occasion, de nombreux monuments seront illuminés de bleu partout dans le monde.
Le lundi 2 avril se déroule la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme
Le lundi 2 avril se déroule la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme AFP/THOMAS COEX / AFP
L’autisme touche près de 440.000 personnes en France. Et de trop nombreux préjugés continuent à peser sur ce handicap. Pour mettre fin à ceux-ci et sensibiliser les populations, le 2 avril est désigné comme la journée mondiale de l'autisme. A cette occasion, l'association Ensemble pour l'autisme lance cette semaine une campagne de sensibilisation pour mieux faire connaître cette maladie dont les Français sous-estiment la fréquence. Des spots radios de témoignages d'autistes (écoliers, musicienne mère de famille) et un spot TV, illustrant les difficultés de perception de l'autiste, seront diffusés jusqu'au 5 avril grâce au label Grande cause nationale 2012.
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Et ce lundi, de nombreux monuments dans le monde seront illuminés en bleu avec notamment en France, le Louvre, le Musée Orsay, Chenonceau, le pont d'Avignon, le Château de Versailles ou encore la mairie de Paris. Selon un sondage OpinionWay, 85% des Français sous-estiment le nombre d'autistes et considèrent presque ce handicap comme une maladie rare. Avant l'âge de 20 ans, l'autisme et autres troubles envahissants du développement touche un enfant sur 150.

Grande cause nationale 2012

L'enquête OpinionWay dévoile des statistiques inquiétantes concernant la vision des Français vis-à-vis de cette maladie. Dans le détail, un Français sur quatre pense que les autistes ont une intelligence supérieure à la normale alors que 30% ont un retard mental. 87% savent qu'un autiste ne parvient pas à communiquer avec les autres. 54% pensent qu'il souffre de troubles neurologiques mais pour 37% c'est une personne qui souffre de troubles psychologiques. Pour 79% des sondés, une personne autiste peut vivre comme les autres, majoritairement avec une aide et plus de 8 sur 10 déclarent que son état peut s'améliorer.
Pourtant un Français sur deux considère qu'un milieu protégé (établissements spécialisés...) est le meilleur environnement pour l'autiste. La très grande majorité (90%) voit dans les techniques éducatives un moyen d'améliorer l'état des autistes. Les Français sont plus partagés concernant les thérapies psychanalytiques : un peu plus d'un sur deux (54%) leur accor

Mediator. Servier a-t-il testé son médicament comme coupe-faim ?



Santédimanche 01 avril 2012

Selon le Journal du Dimanche, des essais cliniques, retrouvés lors de perquisitions au siège du laboratoire Servier, montrent que le Mediator a été testé sur des êtres humains comme coupe-faim, dans les années 1970.
La défense de Servier mise à mal
« Contrairement à ce que Servier a toujours affirmé jusqu’à présent, il a bel et bien fait tester son médicament par de nombreux spécialistes de l’obésité humaine au cours des années 1970 », résume le JDD, qui cite des extraits sans ambiguïté de trois rapports médicaux réalisés entre 1968 et 1973, dont il a obtenu copie.
« Le 780 SE (ou Mediator) peut être considéré comme un anorexique des plus satisfaisants et mérite d’être retenu comme adjuvant des plus précieux dans le traitement de l’obésité », indique l’un de ces rapports, rédigé en septembre 1971 après des essais sur 64 personnes obèses.
« L’introduction de ce produit nous paraît un progrès certain dans la thérapeutique de l’obésité », atteste un autre rapport, après expérimentation sur 31 sujets. Dès 1968, un premier document du même type évoquait « 62,5 % d’excellents résultats »dans des « cures d’amaigrissement » réalisées « grâce à cet anorexique ».
« Aucune interdiction à l’époque »
Me Hervé Temime, l’avocat du patron fondateur du laboratoire Jacques Servier, réagit dans le journal en interrogeant : « Dans les années 1970, si le groupe Servier avait eu entre les mains un coupe-faim d’une telle efficacité, pourquoi ne l’aurait-il pas mis sur le marché ? Ces produits n’étaient frappés d’aucune interdiction à l’époque, bien au contraire ».
Le Mediator, qui contient une molécule coupe-faim, le benfluorex, a été indiqué pendant trente ans, d’abord contre l’excès de graisses du sang, puis comme traitement adjuvant chez les diabétiques en surpoids, avant d’être retiré du marché fin 2009. Il avait en fait été largement prescrit pour maigrir.
Utilisé par cinq millions de personnes en France, ce médicament est à l’origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable d’au moins 500 à 2 000 décès. Un premier procès pénal dans cette affaire se tiendra du 14 mai au 6 juillet devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

PSG : Les raisons de la mise au banc de Sakho et Nenê




FRANCE | FOOTBALL | LIGUE1


LE 10 SPORT | 1.04.12 | 14:00

Samedi soir, le PSG s'est incliné sur la pelouse de Nancy (2-1). Pour cette rencontre, Carlo Ancelotti avait décidé d'effectuer plusieurs changements dans son onze de départ.

Premières surprises, Alex et Thiago Motta étaient en tribunes. Selon le coach parisien, les deux joueurs étaient blessés, et ne pourront d'ailleurs pas jouer contre l'OM dimanche prochain. Puis, c'est au tour de Nenê et Sakho de s'installer sur le banc des remplaçants. Toujours selon Carlo Ancelotti, il s'agit de choix tactiques...

Des écarts de conduite
Mais Le Parisien lève le voile sur les mises à l'écart du capitaine et du Brésilien. Selon le quotidien, si Sakho, Nenê, mais aussi Tiené, n'étaient pas titulaires samedi soir sur la pelouse de Nancy, c'est parce que leur hygiène de vie ne serait pas irréprochable selon les termes employés par Leonardo qui a mis le groupe devant ses responsabilités. Et toujours selon Le Parisien, ces réprimandes font suite à la mise au vert, la veille de PSG-Bordeaux, durant laquelle certaines règles de vie n'ont pas été respectées. Le fantôme de Ronaldinho rôde-t-il au PSG ?

REAL MADRID : UNE ATTAQUE EN FÊTE À DEUX DOIGTS D’EXPLOSER TOUS LES RECORDS


Les attaquants du Real Madrid sont en feu
LES ATTAQUANTS DU REAL MADRID SONT EN FEU
©Maxppp

REAL MADRID : UNE ATTAQUE EN FÊTE À DEUX DOIGTS D’EXPLOSER TOUS LES RECORDS

01/04/2012 - 17 h 01 - 9
Large vainqueur hier d'Osasuna (5-1), le Real Madrid reste cramponné à son statut de leader de la Liga et bat des records d'efficacité.
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Si le FC Barcelone est revenu à six points du Real Madrid, les Merengues sont encore loin d’avoir cédé leur trône aux Blaugrana. Car si la défense madrilène a connu quelques couacs dernièrement, José Mourinho peut compter sur une attaque de feu pour remporter les huit matches de Liga qu’il reste à jouer à son équipe. En effet, après l’éclatante victoire des siens sur le terrain d’Osasuna (5-1), le Special One est en train de voir son trio de buteurs (Cristiano RonaldoKarim Benzema etGonzalo Higuain) afficher des temps de passage ahurissants.
Sur le plan collectif d’abord, les Madrilènes ont atteint la barre des 100 buts marqués en championnat (dont 77 ont été inscrits par les trois attaquants). Une prouesse qui annonce un record à venir puisqu’ils ne sont qu’à sept unités de leur meilleur total (107 réalisations en 89/90). Autant dire donc que cela ne devrait pas poser de problème. Car le trio CR7/Benzema/Higuain est le plus performant d’Europe.
Alors qu’Higuain a lui aussi franchi la barre des 100 buts en championnat (101), lui et ses deux coéquipiers font mieux que le trio du Barça Messi/Fabregas/Sanchez. Avec 99 buts toutes compétitions confondues, les Merengues devancent donc les Catalans (81 buts), le trio du Bayern Munich (Gomez/Ribéry/Robben, 67 buts) et celui de Manchester City (Agüero/Balotelli/Dzeko, 58 buts). Une performance de choix qui s’explique aisément.
Depuis son arrivée en Espagne, Benzema réalise en effet sa meilleure saison sous le maillot madrilène (17 réalisations en 26 matches), Higuain n’est qu’à sept unités de son meilleur total (27) tandis que Cristiano Ronaldo (37 buts) est bien parti pour battre son incroyable record de 40 réalisations inscrites en une seule saison. Démentiel.

Hirvonen, valeur sûre



WRC - Rallye du Portugal

01/04/2012 - 17:25 - Mis à jour le 01/04/2012 - 17:40


Mikko Hirvonen (Citröen WRT) a prudemment fui les ennuis pendant quatre jours pour s'imposer au Portugal, dimanche. Il est bien installé dans sa nouvelle équipe et mène désormais le Mondial, à la place de Sébastien Loeb...

Fin 2011, Citröen WRT avait engagé Mikko Hirvonen pour son pilotage sûr. La firme de Satory comptait sur lui pour former un duo complémentaire avec Sébastien Loeb. Ses attentes sont allées au-delà de ses espérances. Le Finlandais, ex-Ford WRT, a rapidement trouvé ses marques dans son nouvel environnement, si bien qu'il patronne désormais en tête du championnat. Il ne lui aura fallu que quatre épreuves pour s'imposer sous ses nouvelles couleurs. Dimanche, il a rallié Lisbonne en vainqueur du Rallye du Portugal. Ce premier succès pour lui depuis le Rallye d'Australie, en septembre dernier, est surtout son premier pour le Double chevron, victorieux pour la cinquième victoire de suite en Lusitanie
Hirvonen, valeur sûre - WRC - Rallye du Portugal
En nocturne jeudi et dans des conditions météo dantesques vendredi, il a évité les écueils. Sébastien Loeb éliminé sur une sortie de route jeudi soir, les fers de lances de Ford WRT, Petter Solberg et Jari-Matti Latvala, au tapis vendredi, il a géré sa 1re place au classement comme un métronome. A tel point qu'il n'est jamais entré dans le jeu de la bagarre avec ses rivaux de circonstances, Mads Ostberg (Ford Adapta) et Evgeny Novikov (Ford M-Sport). Fait exceptionnel, il n'a signé aucun temps scratch en spéciale. "Il ne faut pas paniquer""je garde la tête froide", n'a-t-il eu de cesse de répéter, samedi et dimanche. Trop content de sa solide avance, il n'a même pas concouru jouer le jeu de la power stage, où Dani Sordo (Mini Prodrive), Jari-Matti Latvala (Ford WRT) et Ott Tänak (Ford M-Sport) ont pris les trois, deux et un points de bonus.
Au final, Ostberg et Novikov ont donc complété le podium, à respectivement 1 minute 51.8 secondes et 3 minutes 25.0 secondes. Si le Norvégien 24 ans a égalé son meilleur résultat en Mondial, le Russe de 21 ans n'avait jamais eu les honneurs du cérémonial à l'arrivée.
Grand déçu de cette 4e manche du WRC 2012, le Norvgien Petter Solberg (Ford) a comme on s'y attendait gobé le Qatarien Nasser Al-Attiyah (Citroën Qatar) dès la première spéciale du jour, pour la 4e place. Le champion du monde 2003 a signé la bagatelle de huit temps scratches (ES1, ES2, ES12, ES13, ES14, ES15, ES19, ES20), contre six à Sordo (ES5, ES6, ES7, ES11, ES16, ES22), quatre à Latvala (ES3, ES17, ES18, ES21) et un à Tänak (ES4).
Au classement du Mondial, Hirvonen (75 pts) déloge donc Loeb (66 pts) de la 1re place, alors que Solberg (59 pts), Ostberg (46 pts) et Novikov (36 pts) sont les autres hommes forts du Top 5.

[Pourquoi ça marche] "The Voice", TF1, ses coachs et ses talents



Jhony Maalouf lors de sa prestation aux audtions à l'aveugle - TF1
Jhony Maalouf lors de sa prestation aux audtions à l'aveugle - TF1
Mots clefs : TF1The VoiceJhony Maalouf
Les cinq raisons du succès du nouveau télécrochet de TF1, qui rassemble près de 8 millions de téléspectateurs tous les samedis.
Hier soir, “The Voice” a encore une fois dépassé les 30% de parts d’audience sur TF1. Le sixième épisode du nouveau télécrochet a été regardé par 7, 7 millions de téléspectateurs, un score plus faible que les semaines précédentes imputable à une démotivation du public télé à l’approche des beaux jours.
Un lancement en grande pompe et un battage médiatique, à la mesure de la première chaîne française en matière d’audience, permettent à l’émission de “faire l’évènement”. La régie publicitaire de TF1 n’a d’ailleurs pas perdu de temps pour ajuster ses prix au succès des émissions. En deux épisodes, le prix des écrans publicitaires entourant le programme a augmenté de 38%, passant de 65 000 à 90 000 euros. Ces 90 000 euros bruts, pour 30 secondes de pub, font du télécrochet l’un des programmes les plus lucratifs de la saison pour TF1. Sur le réseau social Twitter, l’émission est aussi très relayée, et même Nicolas Sarkozy a confié, sur Europe 1, avoir regardé les “battles” la semaine dernière.
Une diffusion familiale : le samedi soir en prime time. “C’est un jour traditionnellement fort pour les variétés, un jour où toute la famille peut être devant la télévision. The Voice peut intéresser les enfants, les parents, les grands-parents”, explique Mathieu Vergne, directeur des jeux, variétés et divertissements à TF1.
Des coachs, et non des jurés. Jenifer, ancienne gagnante de la Star Ac, Garou, Florent Pagny et Louis Bertignac, l’ancien du groupe Téléphone, sont à la fois gentillets et populaires. Mathieu Vergne défend : “Ce sont des talents qui sélectionnent d’autres talents. Il n’est pas question de juger ou de casser les gens qui se présentent”. Et d’insiter : le programme veut “véhiculer des valeurs positives”.
Des talents, et non des candidats. Ici, pas de casseroles, assure-t-on a TF1. Et celà grâce à une longue préparation de l’émission et un casting qui a vu passer 5 000 candidatures. Seuls 130 chanteurs ont été retenus pour participer aux auditions à l’aveugle. Au final, les chanteurs ont entre 15 et 60 ans, sont professionnels ou de simples amateurs. A l’exemple de Jhony Maalouf, 29 ans, chercheur au CNRS de Lyon et vainqueur, hier soir, d’un des “duels” de l’émission, en chantant “Monopolis” de Starmania. Lors de son audition “à l’aveugle”, première étape de la compétition, le jeune homme avait conquis les coachs et le public en interprétant ‘You raise me up’ de Josh Groban.
Une émission en plusieurs étapes. Durant les auditions à l’aveugle, qui ont été diffusées pendant les quatre premières émissions, les coachs, assis dos à la scène, ont sélectionné les candidats en ne se basant que sur la prestation vocale. Les battles, qui ont commencé la semaine dernière et se sont terminées avec l’émission d’hier soir, mettent en compétition deux chanteurs d’une même équipe. En duo sur une chanson choisie par leur coach, un seul candidat est retenu, toujours par le coach, pour participer aux live. Dernières phases du programme, les live commencent le 7 avril. Ils seront diffusés en direct, et pour la première fois dans l’émission, les téléspectateurs pourront voter pour sauver leur candidat.

Big and Small', 'Oncle Vania'… Les pièces à voir cette semaine



Par Etienne Sorin et Patrick Sourd - Le 30/03/2012

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'Big and Small', 'Oncle Vania'… Les pièces à voir cette semaine
Cate Blanchett en femme à la dérive, Tchekhov par Alain Françon, la légende punk par Mathieu Bauer, les gays et la droite par Benoît Masocco, la folie de Rafael Spregelburg par Marcial Di Fonzo Bo et Beaumarchais sublimé par Christophe Rauck… Les coups de cœur d’Evene sur un plateau.

Big and Small au Théâtre de la Ville
L'actrice Australienne Cate Blanchett a conquis un statut de star planétaire avec une élégance sans pareil. C’est dire l’événement de la retrouver sur un plateau parisien dans le rôle Lotte, l’héroïne de Big and Small, une des pièces mythiques du théâtre contemporain allemand écrite par Botho Strauss en 1978 et traduite pour l’occasion en anglais avec une belle fraîcheur par l’auteur britannique Martin Crimp. 
Provoquant le rire dès les premières répliques, Cate Blanchett gagne haut la main son pari en composant avec humour une jeune femme à la dérive qui s’avère résolument étanche à la mélancolie. Une Alice dans les villes qui transporte son inoxydable joie de vivre d’un bar à cocktail du Maroc à un squat rempli de fous caractériels, trouve refuge dans une cabine téléphonique ou s’invite à un barbecue sur une plage germanique. Déplaçant le propos de Botho Strauss dans l’univers grinçant et dématérialisé d’un théâtre de l’absurde Benedict Andrews se joue d’un intemporel qui donne à la pièce le statut de véritable classique. Certains pourront discuter le parti pris, on se contentera de se réjouir de l’euphorisante interprétation de l’incontournable Cate Blanchett qui donne à chacun l’envie d’ouvrir grand les yeux pour affronter sans peur le miroir aux alouettes de notre chaos ambiant.  
Oncle Vania, scènes de la vie à la campagne, au théâtre Nanterre-Amandiers
© Michel Corbou© Michel CorbouC’est en amoureux fou du détail qu’Alain Françon aborde avec Oncle Vania l’une des pièces considérée comme la plus populaire de son auteur fétiche Anton Tchekhov. Ouvrant large l’horizon, Françon nous pose d’emblée face à une immense toile où un champ d’herbes folles parsemé de fleurs sauvages s’étend jusqu’à la lisière d’un petit bois au lointain. Une vision idyllique, celle d’un été russe propice au réveil des sens. Tendre comédie où les hommes désespèrent les femmes en se comportant comme d’incorrigibles adolescents… Oncle Vania, sous le regard de Françon, s’avère la peinture d’une microsociété où chacun, par la force des choses, est amené à faire le deuil de la jeunesse pour entrer dans l’âge adulte. Un magnifique exercice de style aussi subtil dans sa forme que respectueux dans son fond du génie de Tchekhov.
En Ballotage, au Théâtre Clavel
Jusqu’ici, pour entendre parler politique sur une scène, il fallait se cogner les chansonniers au Caveau de la Républiqueou au Théâtre des Deux ânes. On peut désormais se rendre dans le XXe arrondissement de Paris pour découvrir le destin d’Édouard Couret. Un homme jeune, 23 ans, beau et hétéro, sur le point de se marier. Il est aussi le fils de son père, ancien ministre de droite frappé d’inéligibilité qui compte sur lui pour reprendre le flambeau. Il sera, c’est sûr, le plus jeune député de l’Histoire. Sauf qu’Édouard Couret est gay. Homo. Pédé comme un phoque. Et amoureux… Un mélo politique signé Benoît Masocco sur un sujet encore tabou, avec des personnages plus vrais que nature, des dialogues ciselés, drôles et toujours percutants.
Please kill me, au Centre national dramatique de Montreuil
Contrairement aux idées reçues, le mouvement punk n’est pas né en Angleterre. C’est durant les années 70, dans la mouvance des clubs new-yorkais, que le mouvement punk a connu l’extase catastrophique de ses premières heures de gloire. Avec Please Kill MeMathieu Bauer et le groupe Sentimental Bourreau rétablissent la vérité historique à travers cette adaptation du livre éponyme de Legs Mc Neil et Gillian Mc Cain. L’histoire des fondateurs du punk est une légende trash dont les héros avaient pour noms Iggy PopDee Dee Ramone, Johnny Thunders… Incarnée avec brio par la performeuse américaine Kate Strong et l’acteur Matthias Girbig, cette saga se joue dans un mélange de projections vidéo et d’interprétation en live de quelques morceaux d’anthologie… L’hommage au destroy devient un oratorio sensible où la tendresse et la pudeur l’emportent sur l’éloge de la déglingue de ces destins suicidaires.
Lucide, au théâtre Marigny
Ne vous fiez pas au titre. Le jeune auteur argentin Rafael Spregelburg prend le plus souvent un malin plaisir à égarer les spectateurs sur de fausses pistes dès le titre de ses pièces. Avec Lucide, c’est plutôt vers l’univers des rêves, l’imaginaire débridé et les hallucinations qu’il convient de caler sa boussole. On se laisse alors guider par le jeune Lucas (l’extraordinaireMicha Lescot) qui s’amuse à longueur de journées à entraîner les membres de sa famille dans des situations toutes plus loufoques les unes que les autres. Entouré de sa mère Tété (la superbe Karine Viard), sa soeur Lucrèce (l’impeccable Léa Drucker), et un amant de passage trouvé par sa mère sur Internet (le drôlatique Philippe Vieux), les aventures de Lucas deviennent celles d’un éternel ado qui se rêve comme Peter Pan en chef tout puissant d’une famille de fantaisie. Au fil de cette soirée qui tient parfois du cabaret surréaliste, l’humour et le rire sont très naturellement au rendez-vous.
Le Mariage de Figaro, au Théâtre éphémère de la Comédie française
Bonne nouvelle, la Comédie-Française redonne Le Mariage de Figaro, le chef d’œuvre de Beaumarchais. Excellente nouvelle même, tant la mise en scène deChristophe Rauck, créée en 2007, est inventive et sensuelle, faisant la part belle aux femmes. Rauck fait entendre la sensualité de la prose de Beaumarchais, montre le ballet du sentiment amoureux par une mise en scène vive, alerte et physique. Les comédiens jubilent sans cabotiner, non pas livrés à eux-mêmes mais jamais entravés par une scénographie légère et ludique. Le public se tait puis gronde de plaisir en entendant les mots de Beaumarchais, annonciateurs d’une certaine révolution, parce qu’il y trouve une résonnance troublante avec notre époque.

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