lundi 30 juillet 2012

POLITIQUE DE REFORMES DE L’ETAT Les administrateurs du Sénégal pour des ruptures nécessaires


L’amicale des administrateurs civils du Sénégal a organisé ce week-end, une journée de réflexion sur les politiques de reformes de l’Etat et les ruptures à adopter. Cette journée, qui devait être présidée par le Premier ministre Abdoul Mbaye, permettra de faire un état des lieux de l’organisation administrative et de poser les jalons d’une nouvelle gouvernance.


POLITIQUE DE REFORMES DE L’ETAT Les administrateurs du Sénégal pour des ruptures nécessaires

Cette journée de réflexion, organisée à un moment où le Sénégal s’engage dans une période décisive, en matière de gouvernance, a fait dire au Conseiller spécial du premier ministre Abdoul Mbaye, venu le représenter, que « notre pays était arrivé à un moment de son développement, où il est appelé à observer les ruptures impératives et salutaires ». 
Pour le Président de l’amicale, Ibrahima Guèye, cette journée permettra d’analyser les ruptures nécessaires et indispensables pour aller à une administration de développement, et permettre à notre pays de s’installer dans les pays émergents. Ainsi, le diagnostic de tout ce qui est incohérences et dysfonctionnements de l’administration, devait-il être, fait mais aussi, les incohérences dans les politiques de découpages administratifs, afin de proposer des orientations qui pourront permettre à l’Etat de mettre en œuvre un schéma cohérent et global de réforme de l’Etat. 
Selon toujours le Président, les dysfonctionnements dans l’administration sénégalaise restent nombreuses, avec une centralisation excessive de nos structures, une tendance à créer des agences, de manière débridée, et aussi, les découpages administratifs qui n’ont pas respecté un certain nombre de critères objectifs. Mais aussi, dans les procédures de nomination dans les postes de responsabilité qui gangrènent l’administration, par un népotisme et un clientélisme notoire qui, à terme, faussent le pilotage de nos structures. La mal gouvernance chronique fait que nos politiques de développement sont hypothéqués par une gestion gabégique de l’ensemble des ressources de l’Etat. 

Les Wade, la Françafrique, et un nouveau scandale industriel ( Documents )



La foudre s’est abattue deux fois pour Sébastien Couasnet. Tout d’abord en 2001, c’est l’amour, le « coup de cœur » entre le jeune ingénieur agronome et l’ex-Première dame du Sénégal, Viviane Wade. Près d’une décennie plus tard, c'est la haine et la gloutonnerie de Karim Wade contre l’administrateur de la fondation Wade. La foudre vengeresse de « Monsieur 15 % », comme le relève un câble américain de Wikileaks, s’est abattue sur ce grand gaillard : six mois de prison pour Sébastien Couasnet. Après une ascension dans l’ombre de sa « deuxième maman », le « fils adoptif » est chassé en coulisses par le « fils naturel ».


Voici donc comment un trentenaire charismatique s’est retrouvé à côtoyer, il y a encore trois mois, le clan tout-puissant au Sénégal, avant de connaître le centre de détention de Rebeuss, à Dakar, accusé, à tort, de détournement de fonds.
Après huit ans à codiriger l’institution « Éducation et Santé », Sébastien Couasnet avait pourtant fait de l’association vivotante, hochet caritatif de Viviane Wade, une fondation prospère, employant plusieurs centaines de paysans, et faisant vivre des milliers de familles. Grâce à lui, un procédé présenté comme miraculeux était développé contre la malnutrition : la spiruline, une micro-algue. « On avait commencé à quatre, puis on a compté 174 employés, des paysans qu’on avait sortis de la pauvreté, dit-il fièrement. On a multiplié par douze notre chiffre d’affaires en six ans. On était à la pointe sur la spiruline. La fondation faisait vivre 15 à 20 000 agriculteurs par an, ce qui représentait près de 340 000 personnes. Des gens venaient de partout pour visiter ce que nous faisions. On avait développé des partenariats avec des centres de recherches, etc. »
Mais « le bébé de Madame Wade » a été convoité par celui que tout le Sénégal surnommait encore il y a peu le « ministre de la terre et du ciel », en référence à son statut de « super-ministre » octroyé par son père, Abdoulaye Wade, qui a dirigé le pays jusqu’à la victoire, fin mars, de son ancien poulain, Macky Sall.
Dans l'affaire Couasnet, Mediapart révèle l’implication directe de Karim Wade, son rôle de chef d’orchestre dans la cabale menée contre le jeune Français. Pire : l’affaire n’aurait pu être qu’une énième chronique de la gabegie des années Wade ; elle prend une tournure françafricaine avec un ambassadeur de France, Nicolas Normand, toujours en poste à Dakar, ardent défenseur de Karim Wade alors que certains diplomates, des hommes d’affaires français, et des proches de Sébastien Couasnet, réfutaient sans relâche les accusations et la machination mises en place par Karim Wade et ses proches.

« Madame Wade, ma deuxième maman » 

Tout commence par une idylle. Lui est jeune, charismatique, et inventif. Elle, elle « nous ouvrait des portes, et nous offrait le pouvoir de faire des choses, de tenter des remèdes inédits, raconte-t-il, amer après une parenthèse enchantée de plusieurs années. On me disait de faire attention à elle, mais j’étais naïf ». Sébastien Couasnet se moque de la réputation de la famille au pouvoir, et fait son chemin, il va en brousse, et développe la spiruline. La simple association balbutiante devient, trois ans après son arrivée, une fondation de recherche et de développement. Un exploit.
« Le président Wade nous avait dit qu’il y avait urgence après la crise des criquets. » Aussitôt dit, aussitôt fait, et l’agronome a carte blanche. Très vite, une usine de biopesticides est montée. Une de biofertilisants suivra deux ans plus tard. La petite association devient rapidement une start-up à l’avenir prometteur et aux objectifs louables : sortir de la malnutrition des milliers de Sénégalais, grâce à une micro-algue aux vertus thérapeutiques, développée par des centaines de paysans Sénégalais, et leur reverser les bénéfices. Sur le papier et dans les faits, le projet séduit. Un cercle vertueux se met en place, en toute transparence. Une importante fondation suisse, Antenna, les soutient, et apporte 1,5 million d’euros. Objectif : développer le micro-crédit pour le bénéfice des paysans et de leurs familles.
Mais… « Les choses ont basculé à ce moment-là, reconnaît Denis Von Der Weid, président d'Antenna. Viviane Wade a été dépassée par l’ampleur du projet. » Sébastien Couasnet confirme : « On a commencé à parler en milliards (de francs CFA – ndlr) et ça leur est monté à la tête. » Dans le « leur » se cache notamment un homme : Karim Wade. Désigné grand manitou, terme pourtant largement survendu, de la politique présidentielle de Wade-père, il dispose néanmoins des attributions clés et rémunératrices d’un Sénégal en chantier : les infrastructures, l’énergie, l’aménagement du territoire, la coopération internationale, et l’aviation. Tout cela pour un seul homme. « Viviane Wade a commencé à vouloir la mainmise sur le projet, explique Denis Von Der Weid. Une mainmise qu’elle a opérée pour elle et son fils Karim. » La chute n’est alors plus très loin pour Sébastien Couasnet. Une question de semaines.

La descente aux enfers 

Dès la signature du chèque de la fondation suisse, le ton change. L’ancienne Première dame fait volte-face. « À partir de ce moment-là en octobre 2010, elle s’est mise à me répéter que j’étais mauvais gestionnaire alors que ma fonction d’administrateur de sa fondation s’était passée sans nuages pendant des années. » Selon Sébastien Couasnet, Viviane Wade se fait « manipulatrice », « infantilisante » ; puis le « harcèle » avec des demandes pressantes… Pour préparer sa mise à l’écart. « J’ai commencé à me dire que cette histoire allait mal finir », se souvient Sébastien Couasnet. Deux mois plus tard, le piège se referme un peu plus. « Au nouvel an 2011, elle m’annonce la nomination d’une gestionnaire : Mandy Moodley, en tant qu’auditrice interne qui aura les pouvoirs de paiements, en violation de toute déontologie ». Mandy Moodley est l’épouse de Victor Pouye, l’ancien directeur des infrastructures, sous tutelle d’un certain… Karim Wade. Le clan Wade prend donc sous sa coupe la fondation, provoquant également sa destruction et la suppression de centaines d’emplois.
Pour le jeune agronome, l’affaire s’emballe. Les rumeurs de son arrestation se multiplient, le harcèlement s’accentue. Une affaire de tous les jours, pour l’avoir à l’usure. Pendant plus d’un mois, Sébastien Couasnet doit se justifier sur la moindre facture. « Ils cherchaient n’importe quoi pour me mettre à l’écart, indique-t-il. Ils pensaient trouver une histoire de surfacturation à l’un de nos fournisseurs. Je voyais qu’elle n’avait plus confiance en moi. Et le vendredi 11 février 2011, je vais la voir au Palais (présidentiel) pour qu’elle me dise la vérité en face et pour que je parte ainsi dans de bonnes conditions. » En vain.
Le jeune homme prend les devants et annonce sa démission le mercredi suivant. « Mais elle refusera de décharger ma lettre. » Qu’importe la forme. Le lendemain, Viviane Wade organise la succession. « J’en avais les larmes aux yeux. Elle me fait alors la bise et me dit : “Profitez bien de votre famille”. » Sébastien Couasnet garde en mémoire la fin de la phrase : « “Mes amitiés à votre mère” Je m’en souviendrai toute ma vie. »
Quelques heures plus tard, il est arrêté alors qu’il s’apprête à rentrer chez lui, menotté sous les yeux de sa mère, la vraie. Garde à vue, prison, Sébastien Couasnet se retrouve avec un dossier monté de toutes pièces : il est accusé du détournement de 500 000 euros.
La Françafrique en action : « Vous êtes sûrs qu’il n’a pas volé ? » 

L’ingénieur se retrouve dans le principal centre de détention de la capitale : Rebeuss. « À l’intérieur, j’ai découvert des hommes perdus, car sans relais, et ne disposant même pas d’un avocat. » Dehors, ses soutiens se comptent par dizaines. Les employés de la fondation le visitent régulièrement, et ses proches, dont des hommes d’affaires, remuent ciel et terre. Pendant des semaines, ils trouvent porte close auprès du premier des Français du Sénégal : l’ambassadeur Nicolas Normand, personnage très françafricain, qui a officié sous les latitudes du Congo-Brazzaville du bien installé Denis Sassou Nguesso, et à Bamako au temps où Amadou Toumani Touré, dit ATT, était encore au pouvoir.
Introduit par Claude Guéant, Nicolas Normand a reçu l’onction particulière des Wade, irrités par son prédécesseur, l’écrivain Jean-Christophe Rufin. Son successeur a su plus qu’arrondir les angles. Dans l’affaire Couasnet, le haut fonctionnaire s’est fait l’ardent défenseur de Karim Wade, qui, officiellement, n’apparaît pourtant pas dans l’organisation de la fondation. Pendant des semaines, Nicolas Normand ne veut ainsi rien entendre sur le cas d’un de ses ressortissants emprisonné.
« L’ambassadeur français ne voulait pas intervenir, et ce pendant des semaines, dénonce Pierre Michaux, homme d’affaire français et proche de Sébastien Couasnet. Il nous avait sorti lors d’une réunion : “Vous êtes sûrs qu’il n’a pas volé ?” » Nicolas Normand reprend les éléments de langage du clan Wade, alors qu’une note d’un diplomate français aurait démenti après enquête la version officielle, et lui aurait été présentée dès le début de l’affaire. « Mais de toutes les manières, le rôle de Normand était biaisé, relève Pierre Michaux, car il avait été choisi par les Wade pour venir au Sénégal ».
De fait, Nicolas Normand n’a pas choisi la retenue. Loin s’en faut. L'ambassadeur se propose donc tout simplement d’être le nègre de Sébastien Couasnet, et de rédiger une belle lettre d’excuses que le diplomate français n'aurait plus qu'à faire suivre à Madame Wade au nom de Sébastien Couasnet, depuis plus de trois mois en prison. Courrier que voici :

Exclusif ! Les Wade, la Françafrique, et un nouveau scandale industriel  ( Documents )

La 24ème édition Du « Bamba’s Day » Célébrée à New York



La 24 éme édition commémorant « The Cheikh Ahmadou Bamba’s Day » ou les Journées culturelles dédiées au fondateur du mouridisme  Cheikh  Ahmadou Bamba Mbacké aux Etats Unies, a vécu. Le Parrain de cette année  était feu Serigne Souhibou Mbacké. Le Bamba’s Day est dirigé chaque année par le fils aîné du défunt Serigne Mourtada Mbacké, Serigne Mame Mor Mbacké, président du Holding Al Azhar.

C’est grâce aux contacts entre feu Serigne Cheikh Mourtada Mbacké, David Dinkins et Charles Rangel que ces journées culturelles ont été instituées. L’édition de 2012  a célébré le  24ème anniversaire de ces journées. Le gouvernement du Sénégal était représenté par monsieur Mor Ngom  ministre des infrastructures et des transports. On a noté aussi  la présence de Mamadou Lamine Diallo ambassadeur du Sénégal aux Nations Unies, de Sidy Niang Consul général du Sénégal et de l’ambassadeur du Sénégal à Washington son excellence Cheikh Niang.
Ces  journées de commémoration de l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba  aux Etats Unis  constituent un grand moment pour la communauté mouride. La délégation de Serigne Mame Mor Mbacké a attéri d’abord à Los Angeles où l’on a célébré le Bamba’s Day le 23 juillet avant de se rendre à Washington et de terminer par la grande marche de New York le samedi 28 juillet suivi de la grande conférence aux Nations Unies.
Une cérémonie  animée par serigne Khadim Sylla en présence du ministre Mor Ngom qui a raté la marche de la matinée. Parmi les invités, il y avait  l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire à New York, celui du Mali ainsi que celui du Benin. Cette année, la marche qui a débuté à l’avenue 116 jusqu’à la 125 a  regroupé prés de 3000 personnes. Réunir autant de personnes aux Etats- Unis, n’est pas chose facile si l’on sait  qu’ au pays de l’Oncle Sam, les gens sont très occupés, ils courent tout le temps.
« The Cheikh Ahmadou Bamba Days » ou les Journées Ahmadou Bamba ont commencé à New York City depuis 1988 grâce aux contacts entre Cheikh Mourtada et David Dinkins et Charles Rangel. Dinkins était Maire New York et Charles Rangel, le député représentant de New York . Grâce à ces deux là, les Mourides ont pu obtenir les autorisations pour célébrer « The Ahmadou Bamba Days ».
A New York, ils ont signé une convention avec une Déclaration du Maire qui disait que « ce jour est déclaré journée Cheikh Ahmadou Bamba ». Ce qui permet aux Mourides de faire leur marche, organiser des manifestations culturelles. C’est devenu un évènement très important pour toute la diaspora sénégalaise .

300 millions de franc CFA pour le combat Eumeu Sène / Balla Gaye 2


Dakarinfos.comLes amateurs l'attendent avec impatience, les lutteurs en ont besoin pour clarifier leur position et statut dans le monde complexe et surprenant de la lutte, la grande affiche qui devrait faire de Eumeu Sène ou de Balla Gaye 2 le véritable nouveau Roi des Arènes risque de coûter la peau des fesses... Un combat qui reste d'être très couteux pour le promoteur qui aura la lourde tâche de l'engager. En tout cas, pour le promoteur de lutte Gaston Mbengue « entre les frais d'organisation et les cachets des lutteurs, il faut aller chercher entre 250 à 300 millions » a t-il déclaré.
Pour Gaston qui a déjà entamé les démarches pour avoir l'accord des deux camps, il reste convaincu que les deux lutteurs ont une réelle valeur marchande « mais ils ne doivent ni exagérer, ni tirer sur la longueur parce que les fonds qui peuvent être rassemblés pour leur confrontation pourraient être rapidement utilisés à d'autres fins. » 

YÉKINI / BALLA GAYE 2, LE 22 AVRIL LE PLUS BEAU COMBAT DE LA SAISON 2011-2012


Dakarinfos.comLa saison de lutte a pris fin avec les derniers combats du CLIF de Luc Nicolaï à Mbour le 18 juillet. Déjà les amateurs ont en tête les événements qui ont marqué cette saison largement dominée par le phénomène de la violence. Mais au compte des souvenirs inoubliables, il y a le combat Balla Gaye 2 / Yékini qui a marqué tous les esprits comme étant le plus beau combat de la défunte saison.
Il n’y a pas eu que de faits négatifs au cours de la défunte saison. Il y a aussi eut de très beaux combats qui ont ravi les amateurs. Au compte de ces combats, il y a l’affiche Balla Gaye 2 / Yékini du 22 avril 2012 au stade Demba Diop. 

C’était également l’affiche la plus élogieuse de la saison au vu de l’enjeu. Yékini le Roi incontesté resté 15 ans au sommet de la lutte sans la moindre défaite, est tombé sur un Balla Gaye 2 dont le rêve était de rencontrer Yékini et le battre.La violence qui avait émaillé les différentes signatures de contrats avait augmenté l’intérêt que les uns et les autres avaient pour l’affiche. Certains amateurs sont venus de la sous-région pour suivre le combat. D’autres depuis l’Europe, les USA et même en Afrique, étaient unanimes que le combat serait historique. Il le fut.Yékini, tombé dans le piège de Balla Gaye 2, avait lutté dans un registre qui n’était pas le sien.

Habituellement défensif, il était devenu offensif et en avait perdu sa sérénité au point de commettre de grosses erreurs qui lui ont fait perdre le combat. Il faut aussi louer l’ingéniosité de Balla Gaye 2 qui a su aspirer son adversaire, lui donnant un uppercut, l’envoyant au sol au premier contact, évita un de ses directs et un Caxaabal, pour le retourner et le déposer sur son dos. Le tout en 2 minutes. Qui l’eut cru ?C’était l’hystérie, car, nombreux sont ceux qui croyaient que Yékini était imbattable. Ce combat restera à jamais dans les annales de la lutte sénégalaise pour des siècles et des siècles.

Amadou Toumani Touré parle enfin du putsch du 21 au 22 mars 2012: «J’ai été trahi par Abdine mais sauvé par un jeune officier béret vert…»


Amadou Toumani Touré  parle enfin du putsch du 21 au 22 mars 2012: «J’ai été trahi par Abdine mais sauvé par un jeune officier béret vert…»
Le coup d’Etat ayant entraîné le tohu-bohu auquel nous assistons depuis continue à faire parler de lui. Et les versions ne manquent pas. Retranché dans sa résidence d’un hectare environ à Dakar au Sénégal, soucieux et inquiet de l’avenir de sa patrie, le Général Amadou Toumani Touré semble sortir de sa réserve. Suivez notre regard plutôt ! 
De retour de Dakar il y a quelques jours, un intime et confident d’ATT nous a reçus chez lui. Au cours de notre entretien, il a fait de nombreuses révélations sur le coup d’Etat, les coups d’Etat qui étaient prévus, les élections, entre autres sujets qui ont été à la »UNE » aussi bien de la presse que dans les lieux de causerie au lendemain du coup et du départ d’ATT à Dakar. 

« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme », a dit le chimiste Lavoisier. C’est dire que tout événement heureux ou malheureux sera sujet à des commentaires. Le départ précipité d’ATT de Koulouba ou du pouvoir, à quelques milliers de minutes de la fin de son mandat ne peut échapper à la règle. Ainsi, depuis le putsch les commentaires ne manquent pas jusqu’aux plus fallacieux. Pire, ceux qui étaient les rats de maison du couple présidentiel semblent les plus virulents. Compréhensifs mais sans honnêteté seraient ceux qui pendant 9 ans et poussières voulaient tel ou tel poste ou privilège et qu’ils ne l’ont pas eu pour des raisons bien précises. Indignes seraient ceux qui pendant son règne ont occupé des hauts rangs, bénéficié de son soutien de quelque nature que ce soit et qui l’accusent aujourd’hui de tous les noms d’oiseaux. Sachons tout de même que « La roue de l’histoire tourne et que rien ne peut l’arrêter », et puis que la Bible dit ceci : « Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre ». 

ABDINE TRAHIT ATT, BAGAYOKO LE SAUVE 

En quelques mots ATT aurait expliqué le putsch. Alors, notre interlocuteur ayant requis l’anonymat rend compte de ce qu’ATT lui aurait dit, et qu’il nous a rapporté. Att parle : 

« Lorsque Gassama et Poudiougou sont venus de Kati me rendre compte de ce qui s’est passé, j’ai dit que j’ai compris. Immédiatement, après leur départ, j’ai fait appel à Abdine Guindo. Je lui ai dit d’aller voir la situation à Kati pour me rendre compte. Je ne l’ai plus vu mais pire, son téléphone ne répondait plus jusqu’à mon départ de Koulouba. Et comment ? Je tiens ici à rendre hommage à certains jeunes de la SE qui m’avaient averti depuis, mais…. Alors, lorsque les éléments de Kati sont arrivés, tous les BRDM de Koulouba étaient sabotés. Ils ont tiré. De tir en tir, je comprenais qu’il y avait la complicité car à chaque fois que je me déplaçais les tirs me suivaient. Finalement, le jeune officier Bagayoko m’a dit mon Général, il y a eu une trahison, cherchons un moyen pour vous sauver la vie. C’est de là que j’ai appelé Jimmy Carter (NDLR : ancien Président des USA et ami d’ATT) afin qu’il puisse dire à son ambassadeur de me secourir. Et puis je me suis défais de mon grand boubou et me suis déguisé pour aller vers la mosquée. Arriva alors l’ambulance blindée de l’Ambassade américaine et j’y suis rentré pour le camp para puis l’Ambassade américaine. 

Cependant, j’ai échappé bel car le 23 mars il était prévu de m’arrêter ou de me tuer. Et ce, par Abdine et Poudiougou au profit de l’un des candidats à la présidentielle qui allait diriger la transition. Il est dit qu’il était mon candidat. Pourtant, il suffit seulement d’observer et d’analyser pour se rendre compte qu’il ne pouvait pas être mon candidat. Le minimum, il n’est en bon terme avec aucun membre de mon cabinet ni encore de ma famille. Alors, soyons sérieux ! » 

L’INSTIGATEUR DU COUP EST DIARRA DE L’EMIA 

Selon notre interlocuteur, ATT lui aurait dit que c’est l’officier mis en cause dans l’affaire de l’EMIA Diarra qui serait le vrai acteur, instigateur et planificateur du putsch. Et qu’il l’aurait préparé de main de maître. Toujours selon lui, ce Diarra serait l’intime ami et confident du Capitaine Amadou Haya Sanogo lequel a l’estime de plusieurs jeunes officiers et sous officiers parce qu’il n’a peur de rien et puis il maîtrise les BRDM. D’où son choix de diriger les débats. ATT affirme qu’il souhaite beaucoup de compréhensions aux jeunes afin que notre pays soit libre de tous les maux dont il fait aujourd’hui l’objet. ATT reconnaît qu’il s’est entouré de certains cadres véreux et sans vergogne aussi bien parmi les porteurs d’uniformes que des civils qui ne pensaient qu’à leurs seuls intérêts. Enfin Att d’ajouter ceci : « Lorsque j’ai remis ma démission, c’était de gaieté de cœur car je ne trahirai jamais le Mali et je souhaite tous les jours que Dieu bénisse mon pays. Sinon, dire qu’Abdine m’a sauvé est faux, il voulait depuis m’éliminer. C’est pourquoi à un moment je l’avais mis au camp para en l’affaiblissant, mais Dieu ne dort pas… » 

Abordant plusieurs sujets, Att aurait souhaité que les Maliens s’entendent pour le salut du peuple. Il aurait parlé individuellement des candidats qui étaient en lice pour sa succession, l’Assemblée nationale, des partis politiques et leurs leaders. Sans oublier les nombreux coups qui étaient en gestation et les tentatives de sabotage de son régime. 

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