mardi 4 février 2014

Mairie de Dakar, succession de Tanor, Palais... : Les 3 axes de Khalifa Sall

’est une rébellion rampante que Khalifa Sall ne partage pas le point de vue du Parti socialiste sur l’Acte 3 de la décentralisation. Ça l’était déjà qu’il refuse que son parti reste dans Benno bokk yaakaar, la coalition «soupou kandja». C’est une réponse aussi à la politique de Macky Sall qui pourrait être son adversaire, et à l’Apr qui lorgne son fauteuil de maire de Dakar.

Mairie de Dakar, succession de Tanor, Palais... : Les 3 axes de Khalifa Sall

Jusqu’ici c’était la voix de ténor que Khalifa Sall utilisait pour parler de Tanor. Mais là, avec sa sortie, vendredi dernier, sur l’Acte 3 de la décentralisation, le maire socialiste de Dakar ne cache plus ses frustrations. Le journal L’As rapportait ainsi les propos du Secrétaire national à la vie politique du Ps : «J’ai mon propre point de vue sur cette nouvelle réforme (Acte 3) et j’ai déjà dit à mon parti que son opinion ne m’engage pas du tout.» Où celle de Tanor ne l’engage plus ! Lorsque, dans une formation comme le Parti socialiste, qui chante sa «démocratie» et brandit souvent la «collégialité», une question aussi cruciale que l’Acte 3 ne fait pas l’unanimité- ou l’objet de consensus-, il y a de quoi y voir une tendance à la division. L’on dira que chacun est libre d’avoir ses positions et de les livrer. Mais cette fois-ci pas en bureau politique, comme il l’a été rappelé à Malick Noël Seck et autres «rebelles». Car, il s’agit bien, ici, d’une rébellion de Khalifa Sall qui ne dit pas son nom. Seulement, ce formalisme de Sall ne peut se justifier au regard de ce qu’il a eu à dire quand il a fallu choisir un candidat dans l’entre deux-tours de la Présiden­tielle de 2012. En effet, en marge d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel de lutte contre les inondations, offert par le Japon, il disait : «Nous respectons et suivons la consigne de vote du Se­crétaire général, Ousmane Tanor Dieng. C’est après concertation du bureau, qu’il a été décidé de soutenir Macky Sall au second tour. Il n’a jamais été question d’une quelconque désapprobation de consigne. Tout le Parti socialiste est derrière Macky.»
Si c’est Tanor qui avait donné cette consigne, c’est aussi lui qui a demande l’approbation de l’Acte 3 de la décentralisation. Tout comme tous doivent être «derrière» cet Acte 3 posé par Macky Sall. Mais les ambitions ne sont pas les mêmes. Le ton du maire de Dakar épouse une certaine amertume, longtemps contenue, mais vomie en ces mots : «C’est désolant de constater qu’au moment où beaucoup de pays prônent la métropolisation, notre pays opte pour un autre modèle de gouvernance.»

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